Le 13 novembre 2015, la France a connu l’une de ses blessures les plus profondes avec une série d’attaques terroristes coordonnées à Paris et Saint-Denis, faisant plus de 130 morts et des centaines de blessés. Dix ans plus tard, l’Association française des Victimes du Terrorisme (AfVT) lance un événement mémoriel inédit et fédérateur : une course solidaire à Paris, intitulée “13-UNIS”, qui se tiendra le 9 novembre 2025.

Ce projet ambitieux vise à « ne pas oublier, se souvenir ensemble, avancer ensemble ». Il matérialise la douleur collective sous une forme active et porteuse d’espoir en combinant mémoire et vie. La course partira du Stade de France pour rejoindre le Parvis de l’Hôtel de Ville, en passant près du jardin mémoriel Place Saint-Gervais et du Palais de Justice de l’Île de la Cité, lieu symbolique du procès V13.
Ouverte à tous — valides, personnes en situation de handicap, jeunes, familles, sportifs ou amateurs — cette initiative veut créer un élan national autour des valeurs républicaines. Elle s’accompagne d’une marche de l’égalité et d’un village de la fraternité, espaces dédiés au rassemblement et au partage.
Au-delà de l’hommage aux victimes, cette course s’inscrit dans une démarche de résilience collective. Catherine Bertrand, victime et vice-présidente de l’AfVT, souligne le rôle salutaire du sport dans la reconstruction psychologique : « Marcher, courir, bouger ensemble, c’est une façon de se relever, de se reconstruire, de se battre. »
Le projet bénéficie déjà du soutien d’associations représentatives comme 13onze15, Fraternité et Vérité, Life… for Paris, la Fédération nationale des victimes d’attentats et d’accidents collectifs (FENVAC) ainsi que de nombreuses victimes indépendantes.
L’AfVT appelle à l’implication des pouvoirs publics, collectivités, fédérations sportives, mécènes, associations citoyennes et entreprises pour faire de cet événement un moment fort d’unité et d’action. Soutenir la course, c’est affirmer que la mémoire des victimes vit dans l’action collective et que la résilience, surtout lorsqu’elle est partagée, est possible.