2024 devait être son année. Loïs avait alors 21 ans et déjà trois titres ITF dans sa besace. Le WTA 125 de Saint-Malo avait confirmé son potentiel, et Roland-Garros s’annonçait comme son grand rendez-vous. La France tenait sa pépite. Mais à la veille de fouler la terre battue parisienne, tout s’est effondré : une grave blessure au genou. Le rêve d’une carrière lancée s’est figé en une fraction de seconde. Un coup de tonnerre. À 21 ans, alors que la carrière s’ouvre, tout se brouille. Le doute s’installe, la peur aussi : reviendra-t-elle au même niveau ? Pourra-t-elle encore espérer ?
La traversée du désert
Les mois qui suivent ressemblent à une épreuve de caractère. Salle de kinésithérapie, exercices répétitifs, douleurs, rechutes parfois. Loïs n’a pas seulement réparé son genou, elle a appris à se reconstruire entièrement. Un constat partagé par Charlotte de Pitray, directrice générale de SVR : « Nous sommes hyper fiers et heureux d’accompagner Loïs dans sa carrière sportive. Cette jeune femme est bluffante, par sa performance bien sûr mais aussi par sa confiance en soi et son authenticité qui matche parfaitement avec le mantra de la marque SVR “bien dans ma peau”. » Puis vint Roland-Garros 2025. Le décor était parfait, là où tout s’était brisé, Loïs s’est hissée jusqu’en demi-finale, battue par Coco Gauff. Dans les couloirs de Roland-Garros, elle retrouvait enfin l’odeur de la terre battue, celle qu’elle avait tant redoutée un an plus tôt. Un symbole fort, presque une revanche sur le destin. Quelques semaines plus tard, à Hambourg, elle décroche son premier WTA 250. La consécration d’un travail invisible, la preuve qu’elle n’était pas seulement revenue… mais revenue plus forte. Avec ce titre, elle s’installe dans le Top 50 mondial et devient la nouvelle numéro 1 française. L’ascension stoppée net en 2024 avait repris sa route.
Une renaissance qui prend tout son sens
Ce retour, Loïs ne l’a pas seulement vécu comme une victoire sportive. Il est devenu un nouveau départ, une manière de redonner du sens à son parcours et de l’ancrer dans quelque chose de plus large que le tennis. C’est dans ce contexte qu’est née sa collaboration avec SVR, le laboratoire dermatologique français. Derrière les chiffres et les contrats, il y a d’abord une rencontre humaine. « J’ai vu une fille très naturelle, très humble », confie Charlotte de Pitray, directrice générale. Loïs Boisson confirme : « C’était vraiment naturel pour moi de m’associer à une entité française comme SVR pour protéger ma peau et prendre soin d’elle sur le court et en dehors. (…) J’espère que cela pourra aussi contribuer à faire prendre conscience des dangers de l’exposition au soleil et l’importance de se protéger notamment auprès des jeunes. ».
L’entreprise, qui a généré près de 300 M€ de chiffre d’affaires en 2024, preuve de la puissance de la marque, a fait le choix d’un engagement de deux ans, jusqu’en août 2027, avec un « budget conséquent », préférant miser sur une athlète prometteuse plutôt que sur une star déjà installée. Dès l’US Open, le logo SVR apparaîtra sur ses tenues, avant une grande campagne solaire prévue au printemps prochain.
Pour son agent Jonathan Dasnières de Veigy, cette collaboration marque une étape décisive : « Le but n’est pas de faire de la quantité, plutôt d’avoir trois, quatre partenaires avec qui ça aura du sens. » En parallèle, Loïs conserve une grande flexibilité grâce à son contrat avec Asics, qui lui permet ponctuellement de travailler avec d’autres marques. « On a cru à son projet dès son retour de sa grave blessure à un genou. On serait très heureux que le partenariat dure », souligne Eddy Ferhi, directeur marketing d’Asics France.
De l’ombre d’une salle de rééducation à la lumière des demi-finales de Roland-Garros, Loïs Boisson a tracé le chemin de la résilience. Elle a prouvé que la force naît parfois dans les épreuves. Aujourd’hui, sa collaboration avec SVR illustre cette vérité, prendre soin de soi n’est pas une faiblesse, mais une arme. À seulement 22 ans, Loïs n’incarne pas seulement l’avenir du tennis français. Elle raconte une histoire universelle, celle d’une jeune femme qui a appris qu’avant de gagner, il fallait d’abord se relever.